Améliorer les installations sportives et la sécuritéCombats

on a soif, soiffiiiii !

Réunion cellule rectorale sur la crise de l’eau le 26 septembre 2023

 

Présents : recteur, dircab, secrétaire général, IEN , représentants SNPDEN, SGEN et FSU

Suite à son entretien avec le préfet, le recteur nous affirme que la situation devrait s’aggraver et atteindre son pic après les vacances d’octobre. Il parle même d’une fourniture de deux fois 12 heures par semaine. Une réponse envisagée par le SNPDEN, principal syndicat des personnels de direction, est une mise en jauge à l’instar de celle du covid ( par alternance quotidienne de classes en lycée, par demi-journées en collège) et surtout avec une souplesse d’adaptation selon les établissements.

Ce système est impossible à mettre en place pour les écoles.

Dans le premier degré, la situation est très difficile mais il est impossible sur le plan logistique de distribuer le nombre de bouteilles d’eau nécessaire. Le préfet de l’eau ne peut pas fournir au premier degré étant limité en camions et en containers. Il est impossible de livrer 300000 bouteilles d’eau par jour. Beaucoup d’écoles ne sont pas sur le chemin de l’eau  et les cuves pas toujours réapprovisionnées. Donc jauge pour le retour de novembre si on va au delà des 48/24.

Dans le second degré, un million d’euros ont été débloqués pour sécuriser les stocks d’eau et potabiliser. L’ensemble des infirmeries seront ravitaillés en eau..

Le préfet assure que le chemin de l’eau sera maintenu mais qu’à partir des retours de vacances d’octobre, les établissements ne seront livrés qu’en eau sanitaire. Des citernes seront installées à proximité des dits établissements pour permettre le réassort en eau potable des gourdes des élèves.

Le recteur prévoit même des jerricans pour ravitailler les élèves qui seront livrés par les 50 PEC qu’il est prévu d’embaucher.

Le secrétaire général indique la possible mise en place de  fontaines atmosphériques en salle des profs ( 2930 € pour produire 30 litres)

En raison de la sécheresse exceptionnelle reconnue par les autorités de l’état, la FSU demande d’une part le classement du département en catastrophe naturelle, d’autre part l’instauration d’une indemnité exceptionnelle pour faire face aux frais induits par la crise de l’eau pour les collègues.

La FSU  revient par ailleurs sur les droits à ouvrir pour les collègues, à savoir suspension de la journée de carence et autorisation spéciale d’absence.

La FSU indique que ses demandes ont été reprises au comité social ministériel

Questions FSU au recteur

Sur  l’idée d’anticiper les vacances de décembre ?

Elle n’est plus envisagée même si le recteur caresse l’idée d’allonger celle d’octobre. La SMAE répond que cela n’aurait pas d’effet sur le stock d’eau potable puisque les établissements seront livrés en eau sanitaire.

Pour les établissements  second degré de petite terre, l’eau du robinet est-elle potable sans avoir été bouillie ?

Réponse : comme pour toutes les reprises en eau après 12 heures de coupure, il faut attendre 6 heures.

Sur les analyses de l’eau : le dircab nous assure que la SMAE et l’ARS recoupent leurs informations et prennent le temps d’analyser. De plus il n’y a pas de suspicion de corrélation entre raréfaction de l’eau et propagation épidémique.

 

 

Voeu unitaire – CSE du 14 septembre 2023
Mayotte a soif : il faut agir !

             Mayotte connaît des problèmes d’approvisionnement en eau sans précédent dont les conséquences sont désastreuses. C’est là le triste résultat d’une insuffisance d’investissements publics pour entretenir les réseaux, garantir l’adduction d’eau potable sur le long terme et prévenir les urgences et défis que lance le réchauffement climatique. 

             La situation à Mayotte en ce mois de septembre est indigne : depuis plusieurs mois, les habitant·es de Mayotte subissent des coupures
d’eau. Le 4 septembre, les restrictions se sont aggravées puisque les coupures ont lieu pendant 48h. Après chaque coupure, il faut attendre 12h pour que l’eau soit à nouveau potable. La situation peut encore s’aggraver en attendant que la saison des pluies ne commence dans trois mois.

               Les conséquences sur la santé des habitant·es de Mayotte sont insupportables : déshydratation, difficultés pour se laver, développement de maladies…

Des écoles et établissements scolaires ont dû fermer en raison du manque d’eau et en les privant les élèves de leur droit à l’éducation. Mais comment enseigner ou apprendre sereinement alors que l’accès aux sanitaires et à l’eau potable fait l’objet de restrictions drastiques ? 

            Nous demandons donc à ce que les écoles et établissements scolaires qui subissent des coupures d’eau restent systématiquement fermés compte-tenu des questions d’enseignement, de sécurité et de santé qui sont engagées dans ces situations.

            Malgré les alertes de plusieurs organisations, ces dernières années, les pouvoirs publics n’ont pas cru bon de devoir anticiper la sécheresse en garantissant les infrastructures de production et d’approvisionnement d’eau potable de l’île.

 

Nos organisations FSU, UNSA éducation, FnecFP-FO, Sgen-CFDT et Fep-CFDT, CGT éduc’action, Snalc, SUD éducation, la Voie lycéenne et la FCPE interpellent le ministère de l’Éducation nationale afin que toutes les mesures nécessaires de distribution d’eau en quantité suffisante soient déployées pour garantir des conditions sanitaires décentes. 

Il y va de la sécurité et de la santé de nos élèves, de nos personnels et des habitants de Mayotte.

Par ailleurs, nos organisations soutiennent les collègues du lycée de Sada en droit de retrait depuis lundi pour dénoncer la situation générale mais aussi la rétention d’informations dans cet établissement. Alors que jeudi 7 septembre, l’ARS a prévenu le rectorat et la direction de l’établissement que l’eau dans la région n’était pas potable, la direction a laissé les personnels et les élèves boire toute la matinée les mettant en danger avéré face aux épidémies qui démarrent.

Déclaration liminaire FSU Mayotte
FS-SSCT du 31 août 2023

             Au titre des conséquences sanitaires de la sécheresse historique que subit le département de Mayotte, la crise de l’eau affecte durement le quotidien des Mahoraises et Mahorais par les restrictions qui leur sont imposées.
Aujourd’hui, ces restrictions durent déjà 24 heures. Mais, dès le 4 septembre, des coupures d’eau sont prévues jusqu’à 48 heures pour les populations. Le retour en eau sera suivi d’une durée de 12 heures pendant laquelle l’eau sera impropre à la consommation sauf à la faire bouillir plusieurs minutes. Le risque sanitaire s’en trouvera donc aggravé.

           C’est là le triste résultat d’une insuffisance d’investissements publics pour garantir l’adduction d’eau potable sur le long terme et prévenir les urgences et défis que lance le réchauffement climatique.
La FSU le réaffirme, l’eau est un bien commun et public dont le partage et l’accès pour toutes et tous doit être garanti. L’eau, sa distribution, sa qualité et sa gratuité pour couvrir tous les besoins essentiels de chacune et chacun est un des révélateurs de la réalité du modèle social et de la réalité du partage des richesses qu’il consent. L’eau est un enjeu majeur de service public, comme l’éducation ou la santé.

           Dans la situation, des mesures sociales de préservation des conditions de vie et de travail doivent être prises. Les enjeux sanitaires sont essentiels ! Pour la FSU, il n’est pas envisageable de mettre les personnels ou les élèves en difficulté d’exercice de leurs métiers ou d’apprentissage : l’eau est indispensable à leur santé mais elle est aussi nécessaire pour certaines disciplines de collège et lycée, comme dans de nombreux ateliers des lycées professionnels.

            La FSU Mayotte constate qu’un certain nombre de chefs d’établissements rechignent à fermer quand il n’y a plus suffisamment d’eau, par exemple le LP Kawéni ou Bamana.

 

          Certains établissements et beaucoup d’écoles ne sont pas sur le chemin de l’eau mais continuent à fonctionner toute la journée avec de l’eau non potable. La FSU demande donc à ce que les écoles et établissements scolaires qui subissent des coupures d’eau restent fermés compte-tenu des questions d’enseignement, de sécurité et de santé qui sont engagées dans ces situations.

           La FSU demande au gouvernement de déployer toutes les mesures nécessaires de distribution d’eau en quantité suffisante pour assurer les conditions de vie décentes et dignes de notre pays.

La FSU Mayotte exige un protocole clair, diffusé et expliqué sur le terrain.

         A l’occasion de la journée internationale des toilettes du 19/11/19, le SNEP FSU Mayotte a interpellé les médias sur le manque d’eau et d’ombre, de vestiaires et de sanitaires sur les installations sportives de Mayotte.

l’article du journaldemayotte ici, et le communiqué SNPFSU Mayotte en pdf ici.